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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Mer 11 Sep 2024 - 12:15
Un classique, mais tellement représentatif de la France
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- titi
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Mer 11 Sep 2024 - 13:51
Une autre superbe figurine!
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- Papouille
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Mer 11 Sep 2024 - 14:27
Magnifique, ce sera une série fantastique et un hommage à l'HISTOIRE de France !!
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(Jean d'Ormesson)
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Mer 11 Sep 2024 - 21:25
Bonsoir BIFFIN, bravo pour cette superbe représentation de ces valeureux "poilus" et autres combattants, merci également à chaque fois des historiques.
C'est une collection que j'affectionne ayant aussi plancher parfois sur ces figurines.
Philippe
C'est une collection que j'affectionne ayant aussi plancher parfois sur ces figurines.
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Mer 11 Sep 2024 - 22:19
Salut Marc.
Ah le poilu, soldat qui a tout mon respect, et qui a un charisme de fou à mes yeux !
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- BIFFIN
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Sam 14 Sep 2024 - 11:45
Merci à tous pour vos appréciations !
Continuons avec un thème bien moins souvent présenté :
Le GVC
Sans doute un de mes préférés dans cette série.
Si cet acronyme, ces 3 lettres, ne disent plus grand-chose à grand monde, ce furent tout de même environ 200 000 hommes qui furent mobilisés dès le 1ier août 1914 comme Gardes des Voies de Communication.
Dès 1887, l’état-major, conscient du rôle crucial des voies de chemin de fer dans les conflits récents (et notamment pendant la Guerre de sécession et la guerre de 1870) organise une « Police des voies ferrées et de leurs abords » pour en assurer la protection. Ce service est transformé en 1890 en « Service de garde des voies de communication » (SGVC).
Ces hommes de 41à 49 ans appartenant à la réserve de l’armée territoriale étaient chargés de la surveillance des voies ferrées, des ponts, des tunnels sur tout le territoire national. Au fur et à mesure du conflit, de nombreux postes de surveillance furent supprimés sur les lignes secondaires et dans les zones éloignées des combats. On démobilisa les classes les plus anciennes dès le courant de 1914 puis, pendant le conflit de nombreux GVC furent réaffectés depuis l’arrière vers des régions plus proches des combats. Les chefs de poste pouvaient avoir le grade de sergent major ou d’adjudant.
A noter qu’il existait également un service de surveillance du littoral avec le même recrutement et le même équipement.
Les GVC provenaient des unités territoriales et étaient habillés et équipés par le dépôt du régiment d’infanterie d’active de leur subdivision territoriale. En pratique les tenues d’instruction de ces régiments (les plus usées) leur étaient destinées. Pratiquement plus leur dépôt était éloigné du front, plus l’habillement empruntait à des effets civils et plus l’équipement était succin. En tenue d’été le bourgeron blanc et le pantalon de treillis étaient souvent portés.
Ceux que cela intéresse consulterons avec profit ce site très complet : https://gvc1418.fr/
La figurine MOKAREX a l’immense mérite d’être une des rarissimes (voire l’unique) représentation d’un GVC. Si l’équipement est assez approximatif (Le fusil Gras et sa baïonnette sont peu ressemblants, il y a deux cartouchières de trop par rapport à la dotation standard d’une cartouchière et de 20 cartouches), l’allure générale est fort bien rendue. Le pantalon de velours et l’écharpe de laine sont très souvent constatés, de même que le port de sabot, bien que ceux-ci aient été rapidement interdits car dangereux pour les chevilles lors de patrouilles sur le ballast.
Cette allure se retrouve bien sur cette magnifique illustration signée Maurice Leroy de la revue « la baïonnette », illustration republiée par « Rail passion » en 2017.
Continuons avec un thème bien moins souvent présenté :
Le GVC
Sans doute un de mes préférés dans cette série.
Si cet acronyme, ces 3 lettres, ne disent plus grand-chose à grand monde, ce furent tout de même environ 200 000 hommes qui furent mobilisés dès le 1ier août 1914 comme Gardes des Voies de Communication.
Dès 1887, l’état-major, conscient du rôle crucial des voies de chemin de fer dans les conflits récents (et notamment pendant la Guerre de sécession et la guerre de 1870) organise une « Police des voies ferrées et de leurs abords » pour en assurer la protection. Ce service est transformé en 1890 en « Service de garde des voies de communication » (SGVC).
Ces hommes de 41à 49 ans appartenant à la réserve de l’armée territoriale étaient chargés de la surveillance des voies ferrées, des ponts, des tunnels sur tout le territoire national. Au fur et à mesure du conflit, de nombreux postes de surveillance furent supprimés sur les lignes secondaires et dans les zones éloignées des combats. On démobilisa les classes les plus anciennes dès le courant de 1914 puis, pendant le conflit de nombreux GVC furent réaffectés depuis l’arrière vers des régions plus proches des combats. Les chefs de poste pouvaient avoir le grade de sergent major ou d’adjudant.
A noter qu’il existait également un service de surveillance du littoral avec le même recrutement et le même équipement.
Les GVC provenaient des unités territoriales et étaient habillés et équipés par le dépôt du régiment d’infanterie d’active de leur subdivision territoriale. En pratique les tenues d’instruction de ces régiments (les plus usées) leur étaient destinées. Pratiquement plus leur dépôt était éloigné du front, plus l’habillement empruntait à des effets civils et plus l’équipement était succin. En tenue d’été le bourgeron blanc et le pantalon de treillis étaient souvent portés.
Ceux que cela intéresse consulterons avec profit ce site très complet : https://gvc1418.fr/
La figurine MOKAREX a l’immense mérite d’être une des rarissimes (voire l’unique) représentation d’un GVC. Si l’équipement est assez approximatif (Le fusil Gras et sa baïonnette sont peu ressemblants, il y a deux cartouchières de trop par rapport à la dotation standard d’une cartouchière et de 20 cartouches), l’allure générale est fort bien rendue. Le pantalon de velours et l’écharpe de laine sont très souvent constatés, de même que le port de sabot, bien que ceux-ci aient été rapidement interdits car dangereux pour les chevilles lors de patrouilles sur le ballast.
Cette allure se retrouve bien sur cette magnifique illustration signée Maurice Leroy de la revue « la baïonnette », illustration republiée par « Rail passion » en 2017.
- titi
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Sam 14 Sep 2024 - 12:09
Encore une belle figurine dans la série.
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- saturnin
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Sam 14 Sep 2024 - 16:46
Belle peinture et merci pour les explications
- xtof
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Sam 14 Sep 2024 - 18:17
La peinture est excellente et les explications sont un vrai plus. Passionnant !
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Sam 14 Sep 2024 - 23:59
Je ne connaissais même pas leur existence. Merci pour ces belles explications et cette belle figurine.
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Dim 15 Sep 2024 - 7:47
Bonjour BIFFIN, merci de nous permettre de découvrir une unité sans aucun doute peu connue (pour mon cas:inconnue).
Je ne reviendrais pas sur la qualité de ta peinture tout a été dit.
Mais lorsque les membres du forum s'étonnent de la finesse de la gravure de la véracité des uniformes représentés et rappellent la filiation entre Mokarex et Historex, c'est tout simplement que le sculpteur ou concepteur initial est le même, il s'agit d'Eugène LELIEPVRE, peintre officiel des armées.
De même lorsque vous admirez "Geisha et cérémonie du thé" (peint par Musfig sur le forum) chez Mussini , c'est que ce dernier aujourd'hui sculpteur de figurines hautement réputé, ainsi que son épouse pour certains plats et que l'on trouve étonnant le réalisme des pièces métalliques historique Kinder Model, c'est que tout simplement qu'il s'agit là encore du même sculpteur.
Ainsi dans les années fastes les marques de l'industrie agroalimentaire pouvait s'offrir la crème de ceux qui gravitaient dans notre "petit monde".
Cette petite disgression, pour expliquer la qualité intrinsèque des pièces que l'on voit sur le forum.
Bon dimanche
Philippe.
Je ne reviendrais pas sur la qualité de ta peinture tout a été dit.
Mais lorsque les membres du forum s'étonnent de la finesse de la gravure de la véracité des uniformes représentés et rappellent la filiation entre Mokarex et Historex, c'est tout simplement que le sculpteur ou concepteur initial est le même, il s'agit d'Eugène LELIEPVRE, peintre officiel des armées.
De même lorsque vous admirez "Geisha et cérémonie du thé" (peint par Musfig sur le forum) chez Mussini , c'est que ce dernier aujourd'hui sculpteur de figurines hautement réputé, ainsi que son épouse pour certains plats et que l'on trouve étonnant le réalisme des pièces métalliques historique Kinder Model, c'est que tout simplement qu'il s'agit là encore du même sculpteur.
Ainsi dans les années fastes les marques de l'industrie agroalimentaire pouvait s'offrir la crème de ceux qui gravitaient dans notre "petit monde".
Cette petite disgression, pour expliquer la qualité intrinsèque des pièces que l'on voit sur le forum.
Bon dimanche
Philippe.
- BIFFIN
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Dim 22 Sep 2024 - 19:46
Georges Clémenceau en visite sur le front (vers 1917)
Il n’y a pas que des militaires dans cette série Mokarex !
Le sculpteur de cette figurine s’est manifestement inspiré de cette photographie montrant Georges Clemenceau en visite aux armées.
Le costume à rayures peu marquées est possiblement brun, si on en croit ce portrait peint. Je n’ai pas trouvé d’autre document en couleur pour choisir une teinte.
Vraiment difficile de faire une biographie de Georges Clémenceau ( 1841 -1929), même sommaire, même limitée (comme pour les autres personnalités de la série) à leur rôle pendant la Première guerre mondiale, tant le sien fut complexe et important !
Dès le début du conflit il considère que c’est l’Allemagne l’agresseur et en appelle dans son journal «l’Homme Libre » à l’Union sacrée. Il y critique néanmoins sans ménagement le gouvernement et notamment le ministre de l’intérieur Louis Malvy, tant et si bien que « l’Homme libre » est interdit de publication par deux fois (il avait reparu sous le titre « l’Homme enchaîné »). Membre puis président de la Commission sénatoriale de l’Armée, il effectue de nombreuses visites au front et impose la prééminence du pouvoir politique sur l’état-major.
Suite à sa critique virulent de l’offensive de Nivelle au Chemin des dames, il obtient la chute du ministre Malvy puis du cabinet Ribot. Nommé à la Présidence du conseil le 16 novembre 1917 par le président Poincaré, Il s’entoure de fidèles collaborateurs comme Georges Mandel, mène une politique énergique de Salut publique, alliant lutte contre toute forme de défaitisme à des mesures en faveur des soldats et des travailleurs de l’arrière, par exemple en réglementant le prix des denrées alimentaires.
Il pousse à l’emploi massif de troupes coloniales, siège au comité interallié et met la pression sur les Etats Unis pour qu’ils envoient des troupes en France.
Il arrive à restaurer la confiance des troupes et de l’arrière, n’hésitant pas à passer un tiers de son temps au front. Les soldats l’admirent pour son courage physique.
Son rôle dans la création d’un commandement unique des forces alliées est essentiel et il imposera le général Foch comme généralissime en écartant le général Pétain dont il se méfiait pour son pessimisme, voire son défaitisme. Le président Poincaré avait sur Pétain le même avis et préféra également Foch.
A son surnom de « Tigre » se rajoute bientôt celui de « Père de la Victoire ».
En octobre 1918 il s’oppose à Foch qui prépare une ultime offensive et au président Poincaré qui veut chasser les troupes allemandes de la totalité du territoire français (y compris l’Alsace-Lorraine) avant tout armistice.
Il préfère mettre fin aux pertes humaines en acceptant l’armistice du 11 novembre qui est demandé par des politiques allemands et non par les militaires.
Si cette décision épargna des milliers de vie humaine, elle permit à l’armée allemande alors exsangue de rentrer dans ses casernes l’arme à la bretelle en se prétendant invaincue et de porter la responsabilité de sa défaite sur les politiques (de gauche à ce moment). De là naquit la légende du « coup de poignard dans le dos » (« Dolchstoßlegende ») largement utilisée avec profit par la suite par les nazis.
Il n’y a pas que des militaires dans cette série Mokarex !
Le sculpteur de cette figurine s’est manifestement inspiré de cette photographie montrant Georges Clemenceau en visite aux armées.
Le costume à rayures peu marquées est possiblement brun, si on en croit ce portrait peint. Je n’ai pas trouvé d’autre document en couleur pour choisir une teinte.
Vraiment difficile de faire une biographie de Georges Clémenceau ( 1841 -1929), même sommaire, même limitée (comme pour les autres personnalités de la série) à leur rôle pendant la Première guerre mondiale, tant le sien fut complexe et important !
Dès le début du conflit il considère que c’est l’Allemagne l’agresseur et en appelle dans son journal «l’Homme Libre » à l’Union sacrée. Il y critique néanmoins sans ménagement le gouvernement et notamment le ministre de l’intérieur Louis Malvy, tant et si bien que « l’Homme libre » est interdit de publication par deux fois (il avait reparu sous le titre « l’Homme enchaîné »). Membre puis président de la Commission sénatoriale de l’Armée, il effectue de nombreuses visites au front et impose la prééminence du pouvoir politique sur l’état-major.
Suite à sa critique virulent de l’offensive de Nivelle au Chemin des dames, il obtient la chute du ministre Malvy puis du cabinet Ribot. Nommé à la Présidence du conseil le 16 novembre 1917 par le président Poincaré, Il s’entoure de fidèles collaborateurs comme Georges Mandel, mène une politique énergique de Salut publique, alliant lutte contre toute forme de défaitisme à des mesures en faveur des soldats et des travailleurs de l’arrière, par exemple en réglementant le prix des denrées alimentaires.
Il pousse à l’emploi massif de troupes coloniales, siège au comité interallié et met la pression sur les Etats Unis pour qu’ils envoient des troupes en France.
Il arrive à restaurer la confiance des troupes et de l’arrière, n’hésitant pas à passer un tiers de son temps au front. Les soldats l’admirent pour son courage physique.
Son rôle dans la création d’un commandement unique des forces alliées est essentiel et il imposera le général Foch comme généralissime en écartant le général Pétain dont il se méfiait pour son pessimisme, voire son défaitisme. Le président Poincaré avait sur Pétain le même avis et préféra également Foch.
A son surnom de « Tigre » se rajoute bientôt celui de « Père de la Victoire ».
En octobre 1918 il s’oppose à Foch qui prépare une ultime offensive et au président Poincaré qui veut chasser les troupes allemandes de la totalité du territoire français (y compris l’Alsace-Lorraine) avant tout armistice.
Il préfère mettre fin aux pertes humaines en acceptant l’armistice du 11 novembre qui est demandé par des politiques allemands et non par les militaires.
Si cette décision épargna des milliers de vie humaine, elle permit à l’armée allemande alors exsangue de rentrer dans ses casernes l’arme à la bretelle en se prétendant invaincue et de porter la responsabilité de sa défaite sur les politiques (de gauche à ce moment). De là naquit la légende du « coup de poignard dans le dos » (« Dolchstoßlegende ») largement utilisée avec profit par la suite par les nazis.
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Dim 22 Sep 2024 - 20:29
Celui ci est superbe !
Bravo Marc.
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Lun 23 Sep 2024 - 9:51
Le patron en tenue originale.
Belle peinture encore une fois.
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- saturnin
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Lun 23 Sep 2024 - 16:03
Très belle peinture bravo
- BIFFIN
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Ven 27 Sep 2024 - 11:26
Le cuistot en 1916-18
Ah, qui dira le courage et la peine des cuistots et surtout aides-cuistot qui devaient amener le ravitaillement des roulantes jusqu’aux avant-postes en se faufilant, lourdement chargés, dans des boyaux parfois effondrés, sous le feu des mitrailleuses ou pendant les bombardements ? Et tout ça pour se faire souvent engueuler parce que le contenu des Bouthéons de 5 litres était arrivé froid ou partiellement (voire totalement) renversé, le pain et les autres vivres plus ou moins mouillés ou tachés de boue !
C’est l’hiver et notre cuistot porte une peau de mouton et une écharpe civile pour se sentir un peu protégé du froid. Il est chargé de deux Bouthéons, trois gourdes individuelles en plus de la sienne et quatre miches de pain noir.
La gravure de la figurine est plus grossière que celle des précédentes figurines, en particulier au niveau du bas de l’abdomen. Est-ce dû à une difficulté technique de moulage ?
Si le soldat français fut loin d’être le mieux habillé ou le mieux doté en équipements individuels, s’il fut loin d’être le mieux installé tant au front que dans les zones de repos, du moins fut-il le mieux nourri pendant cette guerre. L’organisation du ravitaillement de l’Armée fut efficace, alors que le blocus naval mené par la Grande Bretagne et la France affama littéralement les soldats et les civils des puissances centrales.
Sur ma figurine le bâton qui permet le transport des pains est cassé à son extrémité haute. Il manque un petit cm. Comme expliqué en introduction à cette série je n’ai pas voulu le « restaurer ».
Une remarque au sujet du casque : Le premier modèle de casque Adrian* était peint en gris-bleu foncé brillant. Trop visible, il dû être recouvert d’un couvre-casque de toile. Mais dans les tranchées cet accessoire se chargeait facilement de boue ce qui augmentait le risque d’infection en cas de blessure au crâne (rappelons qu’il n’y avait pas d’antibiotiques à l’époque) et il fut vite abandonné. Le 2e modèle de casque Adrian fut recouvert de peinture mate non réfléchissante.
*Du nom de Louis Adrian, intendant militaire qui le dessina. Il fut aussi le concepteur des baraquements préfabriqués Adrian.
Ah, qui dira le courage et la peine des cuistots et surtout aides-cuistot qui devaient amener le ravitaillement des roulantes jusqu’aux avant-postes en se faufilant, lourdement chargés, dans des boyaux parfois effondrés, sous le feu des mitrailleuses ou pendant les bombardements ? Et tout ça pour se faire souvent engueuler parce que le contenu des Bouthéons de 5 litres était arrivé froid ou partiellement (voire totalement) renversé, le pain et les autres vivres plus ou moins mouillés ou tachés de boue !
C’est l’hiver et notre cuistot porte une peau de mouton et une écharpe civile pour se sentir un peu protégé du froid. Il est chargé de deux Bouthéons, trois gourdes individuelles en plus de la sienne et quatre miches de pain noir.
La gravure de la figurine est plus grossière que celle des précédentes figurines, en particulier au niveau du bas de l’abdomen. Est-ce dû à une difficulté technique de moulage ?
Si le soldat français fut loin d’être le mieux habillé ou le mieux doté en équipements individuels, s’il fut loin d’être le mieux installé tant au front que dans les zones de repos, du moins fut-il le mieux nourri pendant cette guerre. L’organisation du ravitaillement de l’Armée fut efficace, alors que le blocus naval mené par la Grande Bretagne et la France affama littéralement les soldats et les civils des puissances centrales.
Sur ma figurine le bâton qui permet le transport des pains est cassé à son extrémité haute. Il manque un petit cm. Comme expliqué en introduction à cette série je n’ai pas voulu le « restaurer ».
Une remarque au sujet du casque : Le premier modèle de casque Adrian* était peint en gris-bleu foncé brillant. Trop visible, il dû être recouvert d’un couvre-casque de toile. Mais dans les tranchées cet accessoire se chargeait facilement de boue ce qui augmentait le risque d’infection en cas de blessure au crâne (rappelons qu’il n’y avait pas d’antibiotiques à l’époque) et il fut vite abandonné. Le 2e modèle de casque Adrian fut recouvert de peinture mate non réfléchissante.
*Du nom de Louis Adrian, intendant militaire qui le dessina. Il fut aussi le concepteur des baraquements préfabriqués Adrian.
- lopezp
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Ven 27 Sep 2024 - 17:57
Bonsoir BIFFIN,
merci de ce régal pour les yeux, ainsi que des monographies qui donnent un vrai plus aux présentations.
Philippe.
merci de ce régal pour les yeux, ainsi que des monographies qui donnent un vrai plus aux présentations.
Philippe.
- titi
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Ven 27 Sep 2024 - 19:09
Encore une très belle pièce. Mais comme signalé sur le site Mokarex.fr ICI, il est difficile de trouver la figurine du cuistot avec le bout du bâton qui dépasse des pains.
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Sam 28 Sep 2024 - 9:45
On sent l’odeur du sang et du pain.
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Sam 28 Sep 2024 - 17:09
Vive l intendance qui suit
Pièce originale et dynamique. Le danger est exprimé .
Belle peinture et bravo à mokarex
Pièce originale et dynamique. Le danger est exprimé .
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- BIFFIN
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Sam 28 Sep 2024 - 22:10
Merci à vous. C'est vrai que le site Mokarex est bien fait et très explicite quant aux les dégâts les plus souvent constatés sur les figurines. Plusieurs des miennes l'illustrent très bien, si je peux dire.
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Dim 29 Sep 2024 - 10:48
Il est encore superbe celui ci. Des fonctions et actions de soldats, très méconnues, en tout cas, pour ma part.
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- BIFFIN
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Ven 4 Oct 2024 - 20:00
Le maréchal Hubert Lyautey (1854-1934)
Il est représenté en tenue de maréchal de France, son uniforme recouvert d’un somptueux burnous, tel que l’a peint Philipp de László en 1929.
Lyautey est Résident général au Maroc lorsque la Première guerre mondiale éclate. Ce pays est depuis la crise d’Agadir en 1911 un protectorat français.
Resté au Maroc , il est rappelé à Paris par Aristide Briand, alors président du Conseil , et nommé brièvement ministre de la Guerre, de décembre 1916 à mars 1917. Il tente d’instaurer un commandement inter-allié.
Pressentant l’échec de l’offensive de Nivelle sur le Chemin des dames mais désavoué par la gauche parlementaire, il donne sa démission. Il repart au Maroc où il parvient à contenir l’agitation malgré des moyens militaires très réduits tout en maintenant la participation du protectorat à l’effort de guerre.
Son importance historique tient plus à son action dans l’empire colonial qu’en métropole.
Formé par Galliéni, il s’illustre successivement en Algérie (où il se passionne pour la civilisation arabe), dans le haut Tonkin, à Madagascar puis au Maroc. Partout il associe fermeté militaire et développement des infrastructures locales tout en respectant autant que faire se peut les élites et les coutumes sociales, culturelles et religieuses locales : « Il faut savoir gouverner avec le mandarin et non pas contre le mandarin ». Il est surnommé dans ces années « Lyautey l’Africain ».
Entre ces missions outremer, convaincu du rôle social de l’officier, il montre au cours de ses commandements en métropole un réel souci de la formation et du confort matériel et culturel de ses troupes. Il écrit en 1891 une étude non conformiste "Du rôle social de l'officier dans le service militaire universel" qui, publiée anonymement dans La Revue des Deux Mondes, a eu un grand retentissement mais n’est pas étrangère à la décision de l’état-major d’éloigner Lyautey en le mutant aux colonies.
Quoique monarchiste convaincu et catholique fervent (au début de sa vie), il resta toujours loyal à la République.
Il est élu à l’Académie française en 1912 et élevé à la dignité de Maréchal de France en 1921.
Mais pendant la guerre du Rif, sa position jugée hostile à la colonisation de peuplement et trop favorable aux premières revendications d’indépendance des élites marocaines est désavouée par le gouvernement. Le maréchal Pétain est envoyé sur place avec les pleins pouvoirs.
Lyautey est convoqué à Paris, rédige sa lettre de démission, quitte définitivement le Maroc après une dernière tournée d’inspection et se retire en Lorraine.
Il accepte d’être chargé de l’organisation de l’exposition coloniale de 1931.
Son tombeau est aux Invalides.
Pour terminer, cette phrase qui me semble bien caractériser sa pensée :
« Quand les talons claquent à mon apparition, j'entends les cerveaux se fermer. »
Il est représenté en tenue de maréchal de France, son uniforme recouvert d’un somptueux burnous, tel que l’a peint Philipp de László en 1929.
Lyautey est Résident général au Maroc lorsque la Première guerre mondiale éclate. Ce pays est depuis la crise d’Agadir en 1911 un protectorat français.
Resté au Maroc , il est rappelé à Paris par Aristide Briand, alors président du Conseil , et nommé brièvement ministre de la Guerre, de décembre 1916 à mars 1917. Il tente d’instaurer un commandement inter-allié.
Pressentant l’échec de l’offensive de Nivelle sur le Chemin des dames mais désavoué par la gauche parlementaire, il donne sa démission. Il repart au Maroc où il parvient à contenir l’agitation malgré des moyens militaires très réduits tout en maintenant la participation du protectorat à l’effort de guerre.
Son importance historique tient plus à son action dans l’empire colonial qu’en métropole.
Formé par Galliéni, il s’illustre successivement en Algérie (où il se passionne pour la civilisation arabe), dans le haut Tonkin, à Madagascar puis au Maroc. Partout il associe fermeté militaire et développement des infrastructures locales tout en respectant autant que faire se peut les élites et les coutumes sociales, culturelles et religieuses locales : « Il faut savoir gouverner avec le mandarin et non pas contre le mandarin ». Il est surnommé dans ces années « Lyautey l’Africain ».
Entre ces missions outremer, convaincu du rôle social de l’officier, il montre au cours de ses commandements en métropole un réel souci de la formation et du confort matériel et culturel de ses troupes. Il écrit en 1891 une étude non conformiste "Du rôle social de l'officier dans le service militaire universel" qui, publiée anonymement dans La Revue des Deux Mondes, a eu un grand retentissement mais n’est pas étrangère à la décision de l’état-major d’éloigner Lyautey en le mutant aux colonies.
Quoique monarchiste convaincu et catholique fervent (au début de sa vie), il resta toujours loyal à la République.
Il est élu à l’Académie française en 1912 et élevé à la dignité de Maréchal de France en 1921.
Mais pendant la guerre du Rif, sa position jugée hostile à la colonisation de peuplement et trop favorable aux premières revendications d’indépendance des élites marocaines est désavouée par le gouvernement. Le maréchal Pétain est envoyé sur place avec les pleins pouvoirs.
Lyautey est convoqué à Paris, rédige sa lettre de démission, quitte définitivement le Maroc après une dernière tournée d’inspection et se retire en Lorraine.
Il accepte d’être chargé de l’organisation de l’exposition coloniale de 1931.
Son tombeau est aux Invalides.
Pour terminer, cette phrase qui me semble bien caractériser sa pensée :
« Quand les talons claquent à mon apparition, j'entends les cerveaux se fermer. »
- titi
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Ven 4 Oct 2024 - 20:48
Superbe encore une fois!
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The coffee tastes better when the latrines are dug downstream from the camp. U.S. Army field regulation. 1861
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Sam 5 Oct 2024 - 8:40
La figurine est très sympa, l'historique parfait, j'en apprends !
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