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- BIFFIN
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FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Dim 25 Aoû 2024 - 23:15
FIGURINES MOKAREX La Grande Guerre Les piétons
Je dois à la générosité d’un gentil voisin d’avoir récupéré la presque totalité de la série « Grande Guerre, les piétons » de chez Mokarex.
Cette série de figurines publicitaires date de 1959 et comporte 36 figurines. Il ne m’en manque que 3.
Celles que j’ai sont en très bon état. Il n’y a juste que le fusil du porte fanion de chasseurs à pied qui est cassé ainsi que 2 branches du trépied de la mitrailleuse Hotchkiss et des picots du gabion que porte le sapeur du génie. Certaines figurines ont reçu une peinture assez sommaire mais qui n’a pas encroûté les détails de la gravure.
Je trouve que globalement les figurines sont remarquablement bien sculptées, surtout pour l’époque, avec des uniformes exacts et des attitudes en général intéressantes. On peut distinguer au moins deux styles différents de sculpture, l’une plus dynamique dans les poses et plus massive que l’autre.
Etant donné qu’elles sont considérées comme des pièces « collector », je ne les modifierai pas du tout. Je conserverai leurs plaques telles quelles, juste posées sur un socle de présentation.
Je publierai dans cette rubrique les figurines que j’aurai peintes, au fur et à mesure de mes envies et je ne suis pas du tout sûr d’en peindre certaines.
Le premier que j’ai choisi est le légionnaire dans sa tenue de 1917-1918
Légion étrangère - 1917-18-
Un caporal du Régiment de marche de la Légion étrangère (RMLE) réapprovisionne son fusil Berthier en sortant un magasin de 5 balles de sa cartouchière ventrale.
La position un peu recroquevillée de l’homme montre bien qu’il est transi de froid au fond de sa tranchée.
Il porte au bas des manches des galons de caporal et sur le haut de la manche gauche deux chevrons témoignant de 18 mois de présence au front. Sur la manche droite elles auraient indiqué le nombre de blessures reçues au combat. Galons et chevrons sont en drap vert foncé à la Légion.
Notre caporal porte la tenue de combat en toile kaki dite « drap moutarde ». Cette couleur a équipé les troupes coloniales à la place du bleu horizon. En tenue de combat la ceinture de laine bleu foncé de tradition de la Légion n’est pas portée, non plus que la fourragère (aux couleurs de la Légion d’honneur en 1917).
Sur la figurine on peut remarquer le passepoil jaune du pantalon (entre le bas de la capote et le haut des bandes molletières) et le port d’un grande pelle de tranchée dans le dos. Bien affuté, cet outil de terrassement se révèle beaucoup plus redoutable que la trop longue baïonnette dans les corps à corps.
La division marocaine s’est particulièrement illustrée pendant la Première guerre mondiale.
Le RMLE a terminé la guerre avec 9 citations, lui donnant le droit au port de la double fourragère* : Légion d’honneur et Croix de guerre. Seul le Régiment d’infanterie coloniale du Maroc le dépasse, avec 10 citations. Les autres régiments de la division (8e Zouaves, 4e et 7e Régiments de marche de tirailleurs indigènes) ont tous été suffisamment cités pour pouvoir porter la fourragère rouge de la Légion d’honneur. Leurs drapeaux furent parmi les plus décorés de l’armée française.
*La fourragère est une décoration collective que tous les hommes de l’unité (ou du navire) présents au moment de son attribution peuvent porter.
Ils ne le peuvent plus à titre individuel quand ils sont mutés dans une autre unité sauf si ils ont participé à toutes les actions de leur unité ayant motivé l’attribution de la fourragère..
Il faut 2 ou 3 citations à l’ordre de l’Armée pour la fourragère verte (Croix de guerre), 4 ou 5 pour la jaune (Médaille Militaire), 6 à 8 pour la rouge (Légion d’Honneur) et 9 à 11 pour la double fourragère rouge et verte.
Ce système est conservé pour la Seconde guerre mondiale mais de « olives » de couleurs différentes passées dans les cordons de la fourragère permettent de distinguer les deux conflits.
Il existe également une fourragère pour les TOE (Théâtre des opérations extérieures, 1921), une pour la Croix de l’Ordre de la Libération (1940, vert foncé) et une pour la Valeur militaire (2012).
Je dois à la générosité d’un gentil voisin d’avoir récupéré la presque totalité de la série « Grande Guerre, les piétons » de chez Mokarex.
Cette série de figurines publicitaires date de 1959 et comporte 36 figurines. Il ne m’en manque que 3.
Celles que j’ai sont en très bon état. Il n’y a juste que le fusil du porte fanion de chasseurs à pied qui est cassé ainsi que 2 branches du trépied de la mitrailleuse Hotchkiss et des picots du gabion que porte le sapeur du génie. Certaines figurines ont reçu une peinture assez sommaire mais qui n’a pas encroûté les détails de la gravure.
Je trouve que globalement les figurines sont remarquablement bien sculptées, surtout pour l’époque, avec des uniformes exacts et des attitudes en général intéressantes. On peut distinguer au moins deux styles différents de sculpture, l’une plus dynamique dans les poses et plus massive que l’autre.
Etant donné qu’elles sont considérées comme des pièces « collector », je ne les modifierai pas du tout. Je conserverai leurs plaques telles quelles, juste posées sur un socle de présentation.
Je publierai dans cette rubrique les figurines que j’aurai peintes, au fur et à mesure de mes envies et je ne suis pas du tout sûr d’en peindre certaines.
Le premier que j’ai choisi est le légionnaire dans sa tenue de 1917-1918
Légion étrangère - 1917-18-
Un caporal du Régiment de marche de la Légion étrangère (RMLE) réapprovisionne son fusil Berthier en sortant un magasin de 5 balles de sa cartouchière ventrale.
La position un peu recroquevillée de l’homme montre bien qu’il est transi de froid au fond de sa tranchée.
Il porte au bas des manches des galons de caporal et sur le haut de la manche gauche deux chevrons témoignant de 18 mois de présence au front. Sur la manche droite elles auraient indiqué le nombre de blessures reçues au combat. Galons et chevrons sont en drap vert foncé à la Légion.
Notre caporal porte la tenue de combat en toile kaki dite « drap moutarde ». Cette couleur a équipé les troupes coloniales à la place du bleu horizon. En tenue de combat la ceinture de laine bleu foncé de tradition de la Légion n’est pas portée, non plus que la fourragère (aux couleurs de la Légion d’honneur en 1917).
Sur la figurine on peut remarquer le passepoil jaune du pantalon (entre le bas de la capote et le haut des bandes molletières) et le port d’un grande pelle de tranchée dans le dos. Bien affuté, cet outil de terrassement se révèle beaucoup plus redoutable que la trop longue baïonnette dans les corps à corps.
La division marocaine s’est particulièrement illustrée pendant la Première guerre mondiale.
Le RMLE a terminé la guerre avec 9 citations, lui donnant le droit au port de la double fourragère* : Légion d’honneur et Croix de guerre. Seul le Régiment d’infanterie coloniale du Maroc le dépasse, avec 10 citations. Les autres régiments de la division (8e Zouaves, 4e et 7e Régiments de marche de tirailleurs indigènes) ont tous été suffisamment cités pour pouvoir porter la fourragère rouge de la Légion d’honneur. Leurs drapeaux furent parmi les plus décorés de l’armée française.
*La fourragère est une décoration collective que tous les hommes de l’unité (ou du navire) présents au moment de son attribution peuvent porter.
Ils ne le peuvent plus à titre individuel quand ils sont mutés dans une autre unité sauf si ils ont participé à toutes les actions de leur unité ayant motivé l’attribution de la fourragère..
Il faut 2 ou 3 citations à l’ordre de l’Armée pour la fourragère verte (Croix de guerre), 4 ou 5 pour la jaune (Médaille Militaire), 6 à 8 pour la rouge (Légion d’Honneur) et 9 à 11 pour la double fourragère rouge et verte.
Ce système est conservé pour la Seconde guerre mondiale mais de « olives » de couleurs différentes passées dans les cordons de la fourragère permettent de distinguer les deux conflits.
Il existe également une fourragère pour les TOE (Théâtre des opérations extérieures, 1921), une pour la Croix de l’Ordre de la Libération (1940, vert foncé) et une pour la Valeur militaire (2012).
- Atalante
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Lun 26 Aoû 2024 - 7:48
La figurine est très bien sculptée en effet, et ton exposé très intéressant ! Qu'elle est l'échelle ?
- titi
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Lun 26 Aoû 2024 - 8:55
Superbe peinture et quelle bonne idée! J'en ai aussi pas mal dont certaines peintes. J'abonde dans ton sens, pour des figurines de 65 ans d'âge, elles sont magnifiques!
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The coffee tastes better when the latrines are dug downstream from the camp. U.S. Army field regulation. 1861
- titi
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Lun 26 Aoû 2024 - 8:55
Atalante a écrit:La figurine est très bien sculptée en effet, et ton exposé très intéressant ! Qu'elle est l'échelle ?
C'est du 54mm.
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Lun 26 Aoû 2024 - 8:56
Très belle figurine, pleine de charme. Son attitude est comment dire, naturelle.
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- saturnin
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Lun 26 Aoû 2024 - 9:12
Retour vers le futur .elles sont bien sculptées .ma première figurine a été un zouave que je possède encore.
Merci pour les explications
Merci pour les explications
- xtof
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Lun 26 Aoû 2024 - 20:04
Belle figurine bien mise en valeur. Ca va être une très belle série. Vivement la suite
- BIFFIN
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Lun 26 Aoû 2024 - 23:21
Je confirme que ces objets publicitaires sont un bon 54 mm.
Deuxième figurine :
Le général Joseph Joffre (1852-1931) en 1914
Général en chef de l’armée française au déclenchement de la guerre, il perd la bataille des frontières mais son sang-froid et son énergie lui permettent de garder le contrôle des troupes françaises et d’empêcher que la retraite se transforme en déroute. Il n’hésite pas à démettre pas moins de 162 généraux qu’il juge incapables et à les envoyer loin du front et en particulier dans la région de Limoges (d’où le terme « limoger »).
Il est l’un des artisans de la victoire de la Marne. Son rôle ayant été contesté, il a dit en substance à ce sujet « Je ne sais pas qui a gagné la bataille de la Marne mais je sais bien qui l’aurait perdue »
Suite aux échecs répétés de 1915 et de 1916 (il n’a notamment pas su prévoir l’offensive allemande sur Verdun), en conflit ouvert avec le ministre de la Guerre, le général Galliéni, il est a à son tour destitué par le gouvernement le 26 décembre 1916 et envoyé en mission aux Etats-Unis où il contribua à faire entrer ce pays dans la guerre à nos côtés. Pour lui faire avaler la pilule il est élevé à la dignité de maréchal de France.
Il fut présent aux côté de Foch et de Pétain lors du défilé de la victoire.
Deuxième figurine :
Le général Joseph Joffre (1852-1931) en 1914
Général en chef de l’armée française au déclenchement de la guerre, il perd la bataille des frontières mais son sang-froid et son énergie lui permettent de garder le contrôle des troupes françaises et d’empêcher que la retraite se transforme en déroute. Il n’hésite pas à démettre pas moins de 162 généraux qu’il juge incapables et à les envoyer loin du front et en particulier dans la région de Limoges (d’où le terme « limoger »).
Il est l’un des artisans de la victoire de la Marne. Son rôle ayant été contesté, il a dit en substance à ce sujet « Je ne sais pas qui a gagné la bataille de la Marne mais je sais bien qui l’aurait perdue »
Suite aux échecs répétés de 1915 et de 1916 (il n’a notamment pas su prévoir l’offensive allemande sur Verdun), en conflit ouvert avec le ministre de la Guerre, le général Galliéni, il est a à son tour destitué par le gouvernement le 26 décembre 1916 et envoyé en mission aux Etats-Unis où il contribua à faire entrer ce pays dans la guerre à nos côtés. Pour lui faire avaler la pilule il est élevé à la dignité de maréchal de France.
Il fut présent aux côté de Foch et de Pétain lors du défilé de la victoire.
- saturnin
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Mar 27 Aoû 2024 - 9:53
Belle peinture
- Papouille
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Mar 27 Aoû 2024 - 16:08
C'est génial de redonner vie à ces figures mythiques, qui sont en train de se perdre dans l'oubli des jeunes générations et de manière magistrale.
Mais ce qui donne encore plus de valeur à chacune d'elle est cette documentation historique qui les accompagne = merci pour les deux, et un petit carton impreimé devrait accompagné chaque figure une fois peintes, pour exposition....
BRAVO!!
Mais ce qui donne encore plus de valeur à chacune d'elle est cette documentation historique qui les accompagne = merci pour les deux, et un petit carton impreimé devrait accompagné chaque figure une fois peintes, pour exposition....
BRAVO!!
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Les hommes sont un peu comme Dieu : tout ce qu'ils peuvent faire, ils le font. Ou ils le feront.
(Jean d'Ormesson)
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Mer 28 Aoû 2024 - 10:40
Du fantassin au général, tes pinceaux et ton érudition rendent un bien bel hommage à ces figurines comme à ceux qu’elles représentent.
- BIFFIN
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Mer 28 Aoû 2024 - 14:22
Merci à vous tous pour vos commentaires et pour l'intérêt que vous portez à ces figurines-objets publicitaires quasi historiques.
Je poursuis avec le tirailleur sénégalais en 1914 :
Tirailleur sénégalais en 1914
Si les premiers tirailleurs africains furent recrutés au Sénégal dès 1857, le terme de tirailleur sénégalais désigna très rapidement tous les soldats venant des territoires sub-sahariens de l’empire colonial français, l’AOF et l’AEF.
Jusqu’en 1900 ils faisaient partie des troupes de marine et dépendaient du ministère de la marine. A cette date ils furent intégrés dans les troupes coloniales.
Leur emploi dans le cadre d’une future guerre contre l’Allemagne fut théorisé par le colonel puis général Mangin qui popularisa le terme de « force noire ». L’idée était de compenser la différence d’effectifs entre les armées française et allemande par la levée de troupes dans nos colonies. L’encadrement était quasi exclusivement blanc.
Pendant la Première guerre mondiale, malgré de grandes difficultés de recrutement, environ 200.000 tirailleurs furent mobilisés dont 135000 envoyés en Europe après un entrainement en Afrique du Nord. Ils s’illustrèrent notamment à Ypres et Dixmude en 1914, aux Dardanelles et à Salonique, à Douaumont en 1916 et sur le Chemin des dames en 1917.
Si ces soldats durent se battre et parfois mourir pour une terre qui n’était pas la leur, ils ne furent pas, contrairement à une légende tenace, utilisés comme chair à canon, leur taux de perte étant comparable à celui des troupes métropolitaines soit 16 à17%. Par contre les promesses d’acquisition de la citoyenneté française et de pension équivalente à celle des anciens combattants français ne furent pas respectées.
La tenue de 1914, identique à celle des zouaves et tout à fait impropre à la guerre moderne et au climat européen, fut remplacée fin 1915 par une tenue classique en drap moutarde.
Il semble que deux types de paletot furent portés : le premier avec un large col rabattu comme sur la figurine Modèle Métal :
et le second avec le col droit, une ou deux rangées de boutons, comme sur la figurine Mokarex et comme sur cette photo:
Les bandes molletières pouvaient être bleu foncé, ocres ou kaki.
Je poursuis avec le tirailleur sénégalais en 1914 :
Tirailleur sénégalais en 1914
Si les premiers tirailleurs africains furent recrutés au Sénégal dès 1857, le terme de tirailleur sénégalais désigna très rapidement tous les soldats venant des territoires sub-sahariens de l’empire colonial français, l’AOF et l’AEF.
Jusqu’en 1900 ils faisaient partie des troupes de marine et dépendaient du ministère de la marine. A cette date ils furent intégrés dans les troupes coloniales.
Leur emploi dans le cadre d’une future guerre contre l’Allemagne fut théorisé par le colonel puis général Mangin qui popularisa le terme de « force noire ». L’idée était de compenser la différence d’effectifs entre les armées française et allemande par la levée de troupes dans nos colonies. L’encadrement était quasi exclusivement blanc.
Pendant la Première guerre mondiale, malgré de grandes difficultés de recrutement, environ 200.000 tirailleurs furent mobilisés dont 135000 envoyés en Europe après un entrainement en Afrique du Nord. Ils s’illustrèrent notamment à Ypres et Dixmude en 1914, aux Dardanelles et à Salonique, à Douaumont en 1916 et sur le Chemin des dames en 1917.
Si ces soldats durent se battre et parfois mourir pour une terre qui n’était pas la leur, ils ne furent pas, contrairement à une légende tenace, utilisés comme chair à canon, leur taux de perte étant comparable à celui des troupes métropolitaines soit 16 à17%. Par contre les promesses d’acquisition de la citoyenneté française et de pension équivalente à celle des anciens combattants français ne furent pas respectées.
La tenue de 1914, identique à celle des zouaves et tout à fait impropre à la guerre moderne et au climat européen, fut remplacée fin 1915 par une tenue classique en drap moutarde.
Il semble que deux types de paletot furent portés : le premier avec un large col rabattu comme sur la figurine Modèle Métal :
et le second avec le col droit, une ou deux rangées de boutons, comme sur la figurine Mokarex et comme sur cette photo:
Les bandes molletières pouvaient être bleu foncé, ocres ou kaki.
- Papouille
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Mer 28 Aoû 2024 - 14:23
MAGNIFIQUES je crois qu'on va se REGALER dans les semaines à venir !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Mer 28 Aoû 2024 - 14:24
il faudrait en faire une galerie dédiée !!!!
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Mer 28 Aoû 2024 - 18:02
Soldat mythique !
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Jeu 29 Aoû 2024 - 10:54
La galerie se remplit pour notre plus grand bonheur.
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Jeu 29 Aoû 2024 - 13:39
Super sympa cette série. Avec des couleurs qui mettent bien en valeur les figurines
- jean valjean
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Ven 30 Aoû 2024 - 8:53
SUPER !
MOKAREX, toute mon enfance.....
La fabrique du café était située à 35mm en vélo de chez moi. Elle se trouvait à Epinay s/Seine et le gardien avait une grande caisse dans laquelle se trouvait une grande quantité des figurines qu'offrait la marque avec chaque paquet. On pouvait venir échanger celle que l'on avait en double ou autre raison.
Quand à la qualité de la sculpture il suffit de savoir que les créateurs de ces petites merveilles ont créer leur propre marque de figurines en plastique injecté :
HISOREX !
Et oui MokaREX - HistoREX.
Je vous parle d'un temps............
Par contre ton talent de peintre est au top ! Mille Bravo et merci pour les souvenirs....
MOKAREX, toute mon enfance.....
La fabrique du café était située à 35mm en vélo de chez moi. Elle se trouvait à Epinay s/Seine et le gardien avait une grande caisse dans laquelle se trouvait une grande quantité des figurines qu'offrait la marque avec chaque paquet. On pouvait venir échanger celle que l'on avait en double ou autre raison.
Quand à la qualité de la sculpture il suffit de savoir que les créateurs de ces petites merveilles ont créer leur propre marque de figurines en plastique injecté :
HISOREX !
Et oui MokaREX - HistoREX.
Je vous parle d'un temps............
Par contre ton talent de peintre est au top ! Mille Bravo et merci pour les souvenirs....
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Ven 30 Aoû 2024 - 12:45
jean valjean a écrit:SUPER !
MOKAREX, toute mon enfance.....
La fabrique du café était située à 35mm en vélo de chez moi. Elle se trouvait à Epinay s/Seine et le gardien avait une grande caisse dans laquelle se trouvait une grande quantité des figurines qu'offrait la marque avec chaque paquet. On pouvait venir échanger celle que l'on avait en double ou autre raison.
Ah ça devait être le pied, de pouvoir voir, toucher, échanger, en direct, toutes ses figurines. Comme tu dis, une autre époque.
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- BIFFIN
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Ven 30 Aoû 2024 - 21:39
Puisque ces figurines ont l'air de plaire , en voici une nouvelle.
Comme je l'expliquais dans mon sujet sur le jeu d'échec Mokarex, j'ai eu moi aussi la chance de connaître un peu l'épopée Mokarex, habitant à l'époque Epinay sur Seine où se trouva leur usine.
Nouvelle figurine :
Le général Joseph Galliéni (1849-1916) en 1914
Après d’être illustré à la bataille de Bazeille en 1870, puis au Soudan, en Afrique noire, en Indochine et à Madagascar, le général Galliéni fut pressenti pour le poste de commandant en chef des armées françaises en 1911, poste qu’il déclina au profit du général Joffre.
Il prit sa retraite en avril 1914 mais fut rappelé au déclenchement du conflit et nommé gouverneur militaire de Paris par le ministre de la Guerre.
Il fut, par ses capacités décisionnelles, son énergie et sa clairvoyance le principal artisan de la victoire de la Marne.
Il fut le premier à s’apercevoir du changement de direction vers le sud est de la 1ere armée allemande, sur la foi de photos aériennes confirmées par des reconnaissances de cavalerie*.
Il est célèbre pour avoir mobilisé les taxis parisiens afin d’amener le plus rapidement possible une brigade d’infanterie depuis Paris jusqu'au le front
Nommé ministre de la Guerre en octobre 1915, il s’opposa à Joffre à la suite de la série d’échecs de nos offensives en 1915 et 1916.
Désavoué par Aristide Briand, chef du gouvernement d’alors, il dut démissionner le 10 mars 1916.
Il mourut dans les suites d’une intervention chirurgicale le 27 mai 1916 et fut élevé à la dignité de Maréchal de France à titre posthume en 1921.
Il porte le dolman-pelisse noir des officiers généraux, modèle 1871. Figurent sur son uniforme la plaque de Grand-croix de la Légion d’Honneur, et de gauche à droite la médaille militaire, la médaille coloniale avec les agrafes « Sénégal », « Tonkin », « Madagascar », la médaille du Tonkin, la médaille de Madagascar et la médaille de la guerre de 1870.
*A noter que ces renseignements furent d’abord transmis à un chef d’escadron d’artillerie de réserve du camp retranché de Paris qui, en saisissant immédiatement leur importance cruciale, les fit transmettre sur le champ à l’état-major. Cet officier s’appelait Alfred Dreyfus, celui de l’Affaire.
Comme je l'expliquais dans mon sujet sur le jeu d'échec Mokarex, j'ai eu moi aussi la chance de connaître un peu l'épopée Mokarex, habitant à l'époque Epinay sur Seine où se trouva leur usine.
Nouvelle figurine :
Le général Joseph Galliéni (1849-1916) en 1914
Après d’être illustré à la bataille de Bazeille en 1870, puis au Soudan, en Afrique noire, en Indochine et à Madagascar, le général Galliéni fut pressenti pour le poste de commandant en chef des armées françaises en 1911, poste qu’il déclina au profit du général Joffre.
Il prit sa retraite en avril 1914 mais fut rappelé au déclenchement du conflit et nommé gouverneur militaire de Paris par le ministre de la Guerre.
Il fut, par ses capacités décisionnelles, son énergie et sa clairvoyance le principal artisan de la victoire de la Marne.
Il fut le premier à s’apercevoir du changement de direction vers le sud est de la 1ere armée allemande, sur la foi de photos aériennes confirmées par des reconnaissances de cavalerie*.
Il est célèbre pour avoir mobilisé les taxis parisiens afin d’amener le plus rapidement possible une brigade d’infanterie depuis Paris jusqu'au le front
Nommé ministre de la Guerre en octobre 1915, il s’opposa à Joffre à la suite de la série d’échecs de nos offensives en 1915 et 1916.
Désavoué par Aristide Briand, chef du gouvernement d’alors, il dut démissionner le 10 mars 1916.
Il mourut dans les suites d’une intervention chirurgicale le 27 mai 1916 et fut élevé à la dignité de Maréchal de France à titre posthume en 1921.
Il porte le dolman-pelisse noir des officiers généraux, modèle 1871. Figurent sur son uniforme la plaque de Grand-croix de la Légion d’Honneur, et de gauche à droite la médaille militaire, la médaille coloniale avec les agrafes « Sénégal », « Tonkin », « Madagascar », la médaille du Tonkin, la médaille de Madagascar et la médaille de la guerre de 1870.
*A noter que ces renseignements furent d’abord transmis à un chef d’escadron d’artillerie de réserve du camp retranché de Paris qui, en saisissant immédiatement leur importance cruciale, les fit transmettre sur le champ à l’état-major. Cet officier s’appelait Alfred Dreyfus, celui de l’Affaire.
- Papouille
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Dim 1 Sep 2024 - 10:48
Tellement resseemblante !!! Incroyable.... Merci
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(Jean d'Ormesson)
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Dim 1 Sep 2024 - 11:56
Un bel hommage
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- titi
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Dim 1 Sep 2024 - 14:06
Très réussi!
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The coffee tastes better when the latrines are dug downstream from the camp. U.S. Army field regulation. 1861
- lopezp
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Dim 1 Sep 2024 - 18:37
Bonsoir BIFFIN,
remarquable série, remarquable mise en valeur et remarquables historique sur chaque pièce.
Merci de ce régal historicoartistique
Je te souhaite une bonne soirée.
remarquable série, remarquable mise en valeur et remarquables historique sur chaque pièce.
Merci de ce régal historicoartistique
Je te souhaite une bonne soirée.
- BIFFIN
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Re: FIGURINES MOKAREX, Série "Les piétons de la Grande Guerre"
Mar 10 Sep 2024 - 18:55
Soldat d’infanterie au « présentez armes ! » en 1917-18
Peu de choses à dire sur cet archétype du poilu de la Première guerre mondiale. Le « bleu horizon » de son uniforme est à lui seul un symbole.
La seule chose qu’on puisse noter est que ce soldat en tenue de parade ne porte pas de fourragère. Son régiment n’a pas encore été cité assez souvent pour y avoir droit.
Beaucoup de fourragères ne furent attribuées que dans l’après guerre, jusqu’en 1921 pour les dernières, exceptionnellement longtemps après.
Contrairement à ce qu’on croit souvent, l’état-major français n’attendit pas la Première guerre mondiale pour remplacer le bleu foncé et le rouge garance de nos fantassins, couleurs jugées trop voyantes.
Plusieurs tentatives furent menées dans les années 1880 à 1910 comme
la « tenue boer »
la « tenue réséda »,
ou les projets de peintres officiels comme Edouard Detaille ou Georges Scott.
Si plusieurs compagnies furent équipées de ces différentes tenues d'essai (21e,43e,71e RI) et défilèrent ainsi vêtues le 14 juillet 1903 ou1906, aucune de ces propositions ne fut retenue, les milieux conservateurs et l’opinion publique ayant décrété que « le rouge, c’est la France ! ».
Cette teinte bleu horizon, déjà connue dans le domaine de la mode, était composée de laine bleu foncé( 50 %), de laine blanche (35 %) ,de laine bleu indigo (15 %).
Elle commença à équiper nos troupes à partir de septembre 1914.
L’ensemble de l’armée en fut complètement dotée pour l’offensive de l’hiver 1915.
Du fait des différentes usines de fabrication de ce drap, de l’effet du soleil et des intempéries sur les uniformes on peut rencontrer de nombreuses nuances à ce « bleu horizon ».
Vite critiqué pour sa trop grande visibilité, lee bleu horizon failli être remplacé par le drap dit tricolore puis le drap « gris canon ». Ces projets n’aboutirent pas malgré l’appui du Président du conseil d’alors, Georges Clémenceau.
Enfin supplanté en 1935 par un drap kaki, il équipait encore certaines unités de l’arrière pendant la bataille de France en 1940.
A noter que la première chambre des députés élue après la guerre comptait tant d’anciens combattants qu’elle fut appelée « la chambre bleu horizon ».
Le casque est bleu foncé mat.
Peu de choses à dire sur cet archétype du poilu de la Première guerre mondiale. Le « bleu horizon » de son uniforme est à lui seul un symbole.
La seule chose qu’on puisse noter est que ce soldat en tenue de parade ne porte pas de fourragère. Son régiment n’a pas encore été cité assez souvent pour y avoir droit.
Beaucoup de fourragères ne furent attribuées que dans l’après guerre, jusqu’en 1921 pour les dernières, exceptionnellement longtemps après.
Contrairement à ce qu’on croit souvent, l’état-major français n’attendit pas la Première guerre mondiale pour remplacer le bleu foncé et le rouge garance de nos fantassins, couleurs jugées trop voyantes.
Plusieurs tentatives furent menées dans les années 1880 à 1910 comme
la « tenue boer »
la « tenue réséda »,
ou les projets de peintres officiels comme Edouard Detaille ou Georges Scott.
Si plusieurs compagnies furent équipées de ces différentes tenues d'essai (21e,43e,71e RI) et défilèrent ainsi vêtues le 14 juillet 1903 ou1906, aucune de ces propositions ne fut retenue, les milieux conservateurs et l’opinion publique ayant décrété que « le rouge, c’est la France ! ».
Cette teinte bleu horizon, déjà connue dans le domaine de la mode, était composée de laine bleu foncé( 50 %), de laine blanche (35 %) ,de laine bleu indigo (15 %).
Elle commença à équiper nos troupes à partir de septembre 1914.
L’ensemble de l’armée en fut complètement dotée pour l’offensive de l’hiver 1915.
Du fait des différentes usines de fabrication de ce drap, de l’effet du soleil et des intempéries sur les uniformes on peut rencontrer de nombreuses nuances à ce « bleu horizon ».
Vite critiqué pour sa trop grande visibilité, lee bleu horizon failli être remplacé par le drap dit tricolore puis le drap « gris canon ». Ces projets n’aboutirent pas malgré l’appui du Président du conseil d’alors, Georges Clémenceau.
Enfin supplanté en 1935 par un drap kaki, il équipait encore certaines unités de l’arrière pendant la bataille de France en 1940.
A noter que la première chambre des députés élue après la guerre comptait tant d’anciens combattants qu’elle fut appelée « la chambre bleu horizon ».
Le casque est bleu foncé mat.
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